entre la Croatie et Copenhague

Entre la Croatie et Copenhague

Ceux qui nous avaient parlé de la Croatie s’accordaient à dire que c’est un beau pays ,où il fait bon vivre, avec un climat plutôt agréable. Venant d’Italie et prêts à partir vers la Slovénie et l’Autriche ,nous avons décidé de passer par le nord de ce pays , candidat à l’entrée dans l’union européenne.

Arrivant de nuit en direction de l’ile KRK, au nord, c’est en confiance que nous roulons. Il fait 0°C, mais,le vent se lève et se fait de plus en plus violent. C’est finalement avec la tempête que nous arrivons au pont qui doit nous conduire sur l’ile. Nous sommes arrêtés par un agent qui bloque la circulation, le pont est fermé pour cause de tempête. L’agent nous fait stationner sur une petite place en attendant que les conditions s’améliorent. En réalité ,nous devrons dormir sur place,la tempête va durer 24h. Est ce une coïncidence,c’est la semaine du sommet de Copenhague? .

Balancés par cette tempête, qui nous surprend, nous nous endormons dans la roulotte.

La nuit fut un peu agitée et le réveil type «  gueule de bois ». Le soleil se lève ,il fait 0°C . Après le petit déjeuner pris au domicile, nous partons et traversons le pont ,objet des inquiétudes de la veille. La traversée, face au soleil levant qui éclaire la mer ,nous ravit. Nous arrivons sur une superbe petite ile,dont la route épouse toutes les formes des collines et vallons, jusque dans les détails. C’est une belle route , qui ressemble à un tapis posé sur le sol. En général, les engins rectifient les pentes pour atténuer la peine des automobilistes; ici nous devons suivre la forme du terrain.

Après 30 kilomètres , nous arrivons dans le petit village de KRK . C’est un joli village, comme on en voit en Grèce , équipé pour recevoir les touristes d’été. Mais là encore nous avons l’impression d’arriver après la bataille. Nous croisons 3 personnes sur la place du village,qui semblent pratiquer la même activité que nous. Quelques travaux sont en cours pour restaurer et améliorer la voirie. C’est étonnant de voir les autochtones accueillan les touristes l’été , mais ayant le sentiment de recevoir des extras terrestres , si ces mêmes personnes viennent à une autre saison. Le tourisme est bien fait , il y a les jours de spectacles et les jours de repos.

On se demande si les choses sont aussi belles quand personne ne les regarde. Autrement dit est ce que les spectateurs ( touristes) font partie du décors et nous aident à apprécier ce que l’on voit. L’été, quand tout le monde remplit les rues , la réponse nous paraît évidentes , les choses sont belles en soit. Quand personne n’est là , la réponse est moins évidente. D’ ailleurs, on pourrait se demander pourquoi tout le monde va au même endroit au même moment.

Nous passons 24 heures sur un camp qui appartient à deux frères ,très accueillants . Sur leur terrain aménagé pour recevoir les vacanciers, ils cultivent aussi des oliviers et de la vigne. Ils transforment ces fruits en huile et vin sur place à la saison. Actuellement ils font des travaux de terrassement avec une pelleteuse pour agrandir la cave.

Le camp reste ouvert toute l’année, mais c’est la saison morte.

Les températures voisines de 0°C en décembre sont dans les normes locales de saison, selon leurs dires .

Cet aperçu très bref de la Croatie nous donne une idée partielle de ce pays qui frappe aux portes de l’Europe.

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