hampi-mysore par bus
Le 26 08 nous quittons Hampi avec émotion, en direction de Hassan et Mysore. Ce voyage est prévu par bus en plusieurs étapes. Nous avons trois visites le long de la route et au total environ 9H de route. Nous en profitons pour échanger avec nos compagnons de voyage locaux et observer la campagne des environs .
La région est très verdoyante et fertile, une forêt d’eucalyptus défile sous nos yeux, puis, c’est un beau patchwork de champs tracés au cordeau , dans lesquels poussent des lentilles, du gingembre, des gombos, des choux , des pommes de terre, des poivrons , des tomates, du mil, du millet ….
une large palette de légumes, de céréales , de légumineuses , que nous retrouvons sur les marchés. Sans oublier les fleurs ( chrysanthèmes, oeillets d’Inde, roses, jasmin…) dont les femmes remplissent leur sac. Elles en feront des guirlandes, qu’elles se mettront le matin dans les cheveux , qu’elles utiliseront aussi pour embellir et parfumer leur maison, et faire des offrandes au temple.
Les rizières couvrent une surface importante. C’est le temps de la plantation. Hommes et femmes en grand nombre s’affairent dans les champs , découpés en parcelles bien planes , qui retiennent l’eau grâce à de petites digues : un système d’irrigation bien maitrisé. Les rizières alternent avec les champs de canne à sucre, transformé localement, mais pour l’heure c’est l’époque de renouveler les plantations en plantant des boutures d’environ 40 centimètres légèrement inclinées dans le sol. La récolte se réalisera dans quelques mois, la région de Mysore bénéficie de 2 moussons et sans doute moins dévastatrices que dans d’autres régions.
Le riz est très présent dans l’alimentation le matin, le midi ,le soir. On le trouve nature accompagné de sauces, sous forme de crêpes, en poêlées avec des légumes et des épices. ….
parmi les autres cultures très présentes dans le paysage, la canne à sucre qui sert à fabriquer bien sur, du sucre , mais aussi du jus frais à déguster avec du citron et un soupçon de gingembre, un vrai délice !!!!
la double culture est aussi pratiquée : semis ou plantation de légumes au pied des cocotiers. Quant aux noix de coco, certaines sont cueillies vertes. deux ou trois coups de serpe pour les ouvrir, une paille et c’est un vrai régal d’en boire l’eau très rafraichissante. Les autres sont ramassées à maturité pour leur pulpe qui sera broyée, pour en faire du lait de coco , utilisé en cuisine.
Notre circuit se poursuit, les arrêts de bus sont fréquents. Nous prenons des gens qui s’arrêtent deux ou trois kilomètres plus loin , ainsi que des enfants, qui vont à l’école , voir des gens qui emmènent quelques marchandises au marché voisin. Le bus est un mode de transport essentiel dans la région. Pour nous il n’est pas très confortable mais pas sans charme.
Sur cette route nous voyons également de belles maisons accompagnant un habitat beaucoup plus modeste.
Au cours de ce trajet nous visitons deux temples exceptionnels en terme d’architecture : Halebib et Belur. Les sculptures sur le marbre sont des prouesses rares. Enfin nous nous arrêtons à sravanabelagola au pied d’une colline ou nous gravissons les 614 marches pieds nus, avant d’arriver devant la statue jaïn de 17 mètre de haut.
nous profitons de cette étape pour vous donner des indications sur deux plats que nous mangeons régulièrement depuis notre arrivée.
Le thali : plateau de métal sur lequel est servi un repas complet et équilibré. Il est constitué d’au moins 8 petits ramequins ronds, contenant des ragouts de légumes, sauces épicées, légumineuses( dal : lentilles)pour l’apport de protéines, produits laitiers pour adoucir les épices. Au milieu du plat, du riz blanc ou ( et) des galettes diverses .
Le petit déjeuner indien , adieu pain beurre confiture, place à l’idli:petit pâté de riz cuit à la vapeur, accompagné de sauce à la noix de coco et une autre d’un bouillon plus épicée, le sambar. On peut aussi manger des dosas: galette de riz croustillante, ou , masala dosa quand elle est fourrée avec des pommes de terre épicées. Autre riz sucrée : pongal vadai, idiyappam. ; mais tout cela pour le Francais habitué à la baguette ou au pain complet du Fenouil, c’est un peu rude. Les petits déjeuner restent pour nous le point délicat de notre adaptation ……..
Nous arrivons à Mysore