le plus grand des pays baltes:la lituanie

Le plus grand pays des pays baltes : LA LITUANIE

Le 2 septembre de l’an 2009, nous nous éloignons de BAUSKA en Lettonie pour rejoindre la côte baltique en Lituanie, le plus grand des 3 pays baltes (65 200 km2) qui a pour capitale, VILNIUS (3 565 000 hab.).

coucher de soleil en lituanie

Notre objectif : voir l’un des plus longs cordons littoraux au monde séparé du continent par une lagune et des dunes d’environ 60 m de hauteur ainsi que le delta où se jette le Niémen, fréquenté par des millions d’oiseaux, lit-on dans la documentation.

Sur la route quelque peu défoncée et bordée de champs de céréales, nous apercevons des troupeaux d’animaux : trois vaches d’un côté, deux de l’autre, un cheval attaché à un piquet….et des paysans qui récoltent leurs pommes de terre. Les moissons sont à peine terminées. Le relief est presque plat.

Nous arrivons à la frontière lituanienne. Comme dans tous les pays européens, les douaniers ont déserté leur poste…Nous franchissons la ligne sans être inquiétés ; comme c’est agréable ! On se sent chez nous dans notre grand pays d’Europe. Seule, une voiture de police sur le parking avec ses occupants qui semblent faire la sieste.

Le réseau routier est en cours de réfection avec l’aide de fonds européens, y compris la piste cyclable qui n’a pas été oubliée. Les villages sont de part et d’autres de la route principale tout comme dans les autres pays du nord. La musique d’Ismaël Lo nous transporte au-delà de la distance à parcourir.

Enfin KLAIPEDA sur la côte ouest. Nous apercevons le cordon littoral sans réussir à nous en approcher vraiment. Nous longeons la côte vers le delta. Nous traversons une zone portuaire importante : une zone de fret, puis une zone industrielle avec de récentes et belles usines.

La route, en certains endroits, est traversée par une voie de chemin de fer annoncée mais sans barrières de sécurité, seulement un stop.

A SILUTE puis à RUSNE, les maisons sont modestes et beaucoup de champs incultes. Nous suivons une indication intéressante : «  musée ethnographique. », une très jolie allée bordée de saules sur 1,400 km, puis des champs et des prairies à perte de vue mais pas de musée à l’horizon !!! Mais plus loin, sur la gauche, un panneau annonce un parc ornithologique. Sur le site, nous scrutons les zones humides avec nos jumelles mais nous ne verrons point d’oiseaux ce jour là…

la magie de l’eau dans le regard des enfants

Direction KAUNAS . Nous longeons le fleuve Niémen dans une vallée entourée de forêts et là aussi, toujours des paysans installés dangereusement sur les bas-côtés pour vendre leurs produits ; tomates, cornichons et champignons en bocaux, fleurs…

Nous trouvons, comme dans les autres pays baltes, un parking aménagé à Kaunas, ville moyenne au teint grisâtre avec tous ses quartiers d’immeubles à rénover.

Nous rejoignons VILNIUS à 100 km sous la pluie par l’autoroute .Nous doublons deux voitures dont l’une d’entre elles est remorquée par une simple corde…

VILNIUS : 580000 hab. Le bus à proximité de notre stationnement nous conduit à la gare (5km). En rejoignant le centre historique, nous traversons des quartiers qui semblent à l’abandon : maisons, bâtiments, magasins, rues, trottoirs, clôtures…hormis les églises toutes plus belles les unes que les autres. Les personnes croisées sont à l’image de leur environnement et leur tranche d’âge nous indique qu’elles ont connu les années difficiles d’avant l’indépendance en 1991. Et nous arrivons instantanément seulement en changeant de rue dans le centre de la vieille ville totalement rénové : grandes places magnifiques, magasins porteurs de grandes marques, églises, routes pavées, restaurants…des gens qui flânent, quelques touristes…Le contraste est frappant et déstabilisant mais permet d’espérer un développement favorable pour le reste de la ville.

Au cours de ce beau samedi ensoleillé, nous avons la chance de nous joindre aux invités durant la cérémonie d’un mariage au cœur   de la magnifique basilique de style néo-classique avec son fronton et ses 6 colonnes à l’entrée. D’ailleurs, au cours de l’après-midi, nous croisons plusieurs cortèges de mariés dans les rues. L’ambiance est festive.

Autres monuments : l’église orthodoxe St Paraskeva de couleur rose, l’hôtel de ville avec aussi son fronton et ses 6 colonnes, la seule synagogue restante sur les 100 maisons de prières qui existaient avant la guerre, le palais présidentiel sur la place Daukanto…Citons aussi l’avenue Gédimino longue de 2 km qui part de la place de la cathédrale. Cette avenue est bordée par des édifices publics et administratifs, des appartements résidentiels et des boutiques. Il y a aussi la belle architecture de l’académie des sciences et celle du théâtre national dramatique avec ses 3 statues figurant des muses (cf. photos) . N’oublions pas le musée des victimes du génocide qui fut auparavant le quartier général de la gestapo pendant la seconde guerre mondiale et celui du KGB après. Les citoyens lituaniens qui résistaient à l’occupation soviétique étaient torturés dans des cellules aménagées spécialement dans les sous-sols de cet immeuble.

Une visite au centre culturel français nous permet d’échanger avec 2 lituaniennes sur la crise actuelle : 18% de chômage ; vie difficile ; salaire minimum environ 200€ par mois d’où la nécessité d’avoir plusieurs activités pour vivre. Beaucoup de jeunes diplômés partent travailler à l’étranger depuis l’entrée du pays dans la communauté européenne en 2004.

Il faudrait 3 à 4 jours pour mieux connaître Vilnius mais nous en avons déjà un aperçu sur une journée. Mais…Aujourd’hui est un autre jour. Il fait froid (14°C) Nous décidons de continuer notre route vers le sud. Direction la Pologne.