Mysore

3jours à Mysore.

Mysore est une ville du sud du karnataka de 1millions d’habitants. Ici , et ce n’est pas courant en Inde, la ville est arborée, plus organisée, des trottoirs, toujours une circulation dense mais régulée par quelques feux. Il faut dire que la ville du Maharaja se devait d’être à la hauteur du faste qui règnait autour du palais. Nous y trouvons des boutiques ultra modernes aussi bien que les échoppes traditionnelles des petits commerçants et artisans. C’est la première fois que nous trouvons ,au milieu de la ville, une grande surface comparable à celles de chez nous. C’est dire les potentiels de changement rapide qui peuvent arriver et comment ce milliard d’indiens va basculer dans la consommation de produits manufacturés, transportés d’un bout à l’autre du monde. Sauront ils garder des productions locales, des circuits courts ? Sauront ils inventer un modèle de développement protecteurs de l’environnement ? Nous reviendrons sur cette question. Dans certaines rues , il n’y a que des bijouteries de luxe. , On sent ici une Inde qui se met à consommer, c’est nouveau depuis notre arrivée dans ce pays-continent. Des jeunes font la fête , le soir , dans les étages d’un hôtel voisin. Nous parcourons le marché, très dense, très animé, permanent du matin au soir. On y trouve, des légumes en tout genre, des fruits et des fleurs ; plus loin ce sont des ustensiles de cuisine, de quincaillerie. Nous voyons des fabrications artisanales sur place. Nous rendons visite à un spécialiste de médecine ayurvédique. Il nous explique le rôle des différentes huiles essentielles, que par ailleurs ,il vend. Il fait aussi un massage à l’un de nous avec de l’huile de santal , pour un problème de tendinite. Il a des clients français. Mysore est aussi la ville du yoga. On y organise des stages ,au minimum d’un mois, dont sont friands beaucoup d’étrangers , dont des français. Nous avons également l’occasion de faire quelques visites :

• le palais du maharadja, conçu par des architectes anglais et achevé dans sa forme actuelle en 1912, superbe architecture indo- britannique qui recèle des richesses innombrables (porte en argent massif, ou en bois de rose incrustée d’ivoire, dorures, soies et objets de luxe). On imagine ici l’emprise de la Royauté sur une région par ailleurs riche sur le plan agricole et à travers les peintures intérieures, la connivence entre Maharaja et administration coloniale Anglaise. Tous les ans en Octobre, dans ce lieux, se déroule le Dasara, une fête comme savent en faire les Indiens avec des défilés d’éléphants carapaçonés…comme à la belle époque. Nous venons de lire dans la presse locale que 8 nouveaux éléphants venaient d’arriver dans la ville pour commencer à répéter.
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• Une usine d’état , qui tisse du fil de soie et d’or, de 1200 salariés . Nous y voyons environ 100 métiers à tisser et tous les équipements pour préparer les bobines et les trames , ainsi que les bains servant aux traitements chimiques et aux teintures . Nous apprenons , qu’un ouvrier , tisse 6 mètres linéaire par jour . Ces toiles sont principalement utilisées pour confectionner le légendaire sari indien , que portent les femmes que nous rencontrons dans la rue.
• Nous visitons aussi une entreprise qui transformait le bois de santal, autre spécialité de la région. Cette entreprise à cesser la plus grande partie de son activité et ne fait plus aujourd’hui que des cônes d’encens . Le Santal reste l’arbre fétiche et précieux de Mysore, il a aussi un symbole religieux, les gens aisés l’utilisent lors des crémations.

Dans les usines, nous voyons les signes religieux très présents, comme partout dans le pays. C’est une ville où les trois religions ( hindouisme, islam, christianisme) sont présentes. De la Cathédrale Ste Philomène avec ses deux flèches, les multiples Mosquées d’où les appels à la prière séquencent la journée, et les innombrables temples Hindous qui fleurissent partout, une cohabitation est naturelle. Tout est imprégné du religieux en inde. De la voiture neuve que l’on vient signer, aux ablutions du matin, à la vénération du vivant par les Jains, tout ceci est présent et vivant, et nous semble t il , aussi, chez les jeunes générations.