partir en Inde
C’est parti .apres 30 mn à la gare du mans, et une première inquiétude sur l’heure de départ, nous roulons à grande vitesse vers Roissy .
Je commence la lecture de « indigo » , roman se passant en Inde et conseillé chez Thuard .
ARRIVEE A CHENNAI
19 08 en fait il n’y a pas eu d’arrêt entre le 18 et le 19 ; nous avons passé la nuit dans l’avion. Mais dans les aéroports de Dehli et de Chennai nous n’avons toujours pas découvert l’Inde. Il nous a fallu prendre le train de l’aeroport à notre hôtel pour comprendre. Nous avons changé de monde. Nous sommes entrés au milieu de la densité de la population indienne. Comme dans un flot , paisible, bruillant, chaud. Nous avons l’impression que l’individu n’existe que par le groupe, dans le mouvement général. Mais au milieu de cette densité, personne ne semble crispé. Tout le monde est plutôt souriant .
Puis ce soir, nous sommes sortis ; dans les rues ,l’activité bat son plein, faite souvent avec des moyens dérisoires pour nous français. Tout est bon pour faire du commerce ou vivre du moindre service .
Beaucoup de gens mangent debout dans la rue, devant un comptoir insignifiant ; parfois dans des restaurants. Les repas sont pris rapidement. Ici , on mange avec les mains. Voilà comment cela se passe : Tout se passe avec la main droite , la gauche étant impure. La personne prend du riz ou un morceau de crêpe avec «3doigts, trempe dans la sauce pimentée, qu’il dépose délicatement sur le bout de la langue sans ne rien laisser tomber. Le geste est habile, rapide et gracieux ; un petit bol de lait caillé permet « d éteindre le feu » provoqué par les piments. Un verre d’eau accompagne le repas.
VISITE EN ANDHRA PRADESH
20 08 nous partons dans l’Andhra pradesh vers le temple Sri venkateshwara .nous avons prévu le bus mais aujourd’hui c’est la grève. Heureusement les chauffeurs de taxi ont le sens du business et prennent la relève.
Le 20 08 : pèlerinage au temple de Sri VENKATESHWARA près de Tirupathi. Pour raison de grève dans l ‘état de l’Andhra Pradesh , nous ne pouvons pas prendre le bus prévu. Pandian a le sens des affaires. Business man d’une société de taxis, il attend les voyageurs déçus de ne pouvoir partir et propose ses services ; il va nous accompagner 24h. Nous avons 180km de routes encombrées par des piétons, rickshaws, vélos, motos multiplaces, tracteurs, bus , camions, vaches, chiens, à parcourir, ainsi que quelques villes et villages à traverser. En réalité, nous sommes très peu de temps à la campagne. Les constructions et activités en tout genre jalonnent la route.
Puis nous apercevons quelques marcheurs avec une petite mallette et une grande écharpe. Ce sont les premiers pèlerins que nous identifions , se rendant au temple.( les pèlerins font un vœu ; ce pèlerinage favorisera son accomplissement . Généralement il se feront raser la tête). Ils ont encore de nombreux kilométres à parcourir .en sortant de Tirupathi , il nous reste près de 20 km. Le site est sur une colline ; il nous faudra une heure en voiture, mais les marcheurs en aurons pour environ 5 heures. Le site est toujours ouvert. C’est un grand complexe aménagé (logements ,commerces ,lieux de culte etc…) pour recevoir plus de 6000 personnes par jour et plus le week end .
Nous nous engageons vers le sanctuaire. L’accès se fait par un long circuit alambiqué, qui se termine par une file d’attente interminable (et nous sommes en semaine). Prés de nous une femme prend en charge la concentration spirituelle en lançant un refrain « govinda » , engageant la ferveur de chacun.
Tout au long de ce parcours, les offrandes sont sollicitées et souvent acceptées avec conviction. Des gestes spécifiques expriment la ferveur des pèlerins. Nous suivons le flot , ébahis par tant de conviction.
Puis nous arrivons au saint des saints, le sanctuaire, toujours poussés par une marée humaine. Tout l’environnement est sculpté et recouvert d’or, ce qui ajoute au sentiment de sainteté et de lieu sacré. Puis les derniers mètres et nous l’apercevons au fond d’un long couloir….. Et déjà , nous sommes poussés vers la sortie. Après encore quelques mètres de couloirs ,une offrande nous est faite. cette fois c’est le pèlerin qui reçoit une petite boule de pâtisserie ,à la saveur de cardamome , très appréciée.
Une ambiance festive se mélange à un sentiment de conviction. La séance de la coupe de cheveux n’est pas des moindres. Dans une grande pièce aménagée,au moins 30 personnes se font raser simultanément par un rasoir à mains. Ca nous donne l’impression d’une grande marque d’humilité . Les informations recueillies nous disent aussi que c’est la ressource de la riche industrie de la perruque.
Retour à tirupathi pour la nuit et réflexion pour la suite du voyage sans les bus de l’andhra pradesh.
VERS BANGALORE
20 08 la grève des bus n’est pas terminée. Il semble qu’il s’agisse d’une contestation liée à des problèmes de frontière et de langue. Pour nous ,il faut repasser par Chennai pour poursuivre notre route, direction Hampi par Bangalore.
Nous passons 9H dans le bus pour arriver à Bangalore située à 400km. C’est un axe routier important mais les conditions de circulation reste sportive .
Le paysage se déroule sous nos yeux : rizières, manguiers, cocotiers, mil, troupeaux de chévres etc… La route est en travaux, et se transforment progressivement en autoroute qui traverse Les villages se trouvant ,de ce fait ,coupés en deux .
En ces endroits ,la route s’élève pour permettre la construction de passages souterrains permettant de relier les deux parties des villages . Seulement les habitants continuent de traverser la voie rapide ,y compris avec leurs animaux, au milieu du flot incessant de véhicules en tout genre, sous nos yeux de français ébahis.
Bangalore, la grande ville du sud de l’Inde , au moins 8 millions d’habitants, dite la Silicone Valley est réputée pour ses activités liées à l’informatique et haute technologie ; nous sommes dans un environnement très hétérogéne. Nous dormons dans un « YMCA » , genre d’auberge de jeunesse internationale, où nous sommes très bien accueillis ,malgré notre arrivée tardive vers 21H .
une journée dans les rues de cette ville nous rappelle que nous ne pouvons comprendre l’inde sans avoir vu la rue . On y trouve des piétons, des motos, des rickshaws, des camions, des bus, d’une densité impressionnante. Mais le plus surprenant est de voir s’articuler, s’emboiter tous ses occupants de la rue avec la klaxon comme mode de communication de base. de nombreux autres signes permettent à chacun de comprendre les intentions de l’autre . Dans un rickshaw, nous avons l’impression de faire une course de karting. Ils sont collés les uns aux autres ,comme des gouttes d’eau ,suivant les différentes contorsion du torrent . Mais nous n’avons pas vu le moindre énervement , las où, nous occidentaux, nous aurions déjà « pêtés un cable » .
PAR TRAIN DE NUIT
Puis nous prenons le train de nuit vers Hampi. Nous avons passé deux heures pour obtenir un billet nous faisant toucher du doigt la lourde administration, et comme chez nous c’est l’effort de service d’un agent qui a facilité l’aboutissement. La gare est une fourmilière et sommes frappés par les groupes scolaires qui attendent en uniforme ce qui évitera qu’un des jeunes se perde dans cette foule. Nous partons pour 13H et une longue nuit où nous espérons que le sommeil sera au rendez vous. Il n’est pas évident tant le confort du train est précaire. Le compartiment se compose de 8 couchettes, six en perpendiculaire du train et deux dans le sens de la marche du train. Le couloir est donc entre ces deux espaces qui laisse imaginer les passages incessants toute la nuit à chaque arret. Bref, le train s’enfonce dans la nuit avec un cri strident, nous on s’installe, on confectionne un oreiller de fortune, on met à portée de main un peu d’eau, on met hors de portée des voleurs nos papiers et argent. Des odeurs nauséabondes nous indiquent vite les toilettes et le point d’eau peu réglementaires pour le modèle d’hygiène européen.
Finalement nous avons tous dormi ,par intermittence ,et ,nous nous réveillons avec les vendeurs de thé, café et petits déjeuners Indien. Nos voisins de compartiment voyageaient pour visiter leur famille, accompagnés leur fille unique, représentant l’Inde moderne . le papa est déjà venu en Europe pour son travail dans les technologies médicales.
COMMENTAIRE TECHNIQUE: des photos vont suivre , mais le transfert est difficile ; de plus, il y a des moments ou nous avons beaucoup de mal à établir le contact. à bientôt