soleil sur le lac d’AUGUSTAW

Soleil sur le lac d’AUGUSTOW

Cette journée du 7 septembre avait bien commencée mais semblait s’acheminer, tout doucement vers une soirée qu’on pourrait qualifier de « petit calibre ».

Partis vers 10H de Vilnius, nous nous étions arrêtés dans la petite cité de Trakai, qui fut même seconde  capitale de Lituanie, tôt dans l’histoire : superbe ville, construite sur une ile au milieu d’un lac, avec son château. Puis nous avions pris la direction de la Pologne . Le temps était frais et nuageux. Arrivés vers 18H prés d’Augustow,il nous fallait trouver une aire pour passer la nuit. Devant la difficulté à trouver le bon endroit, nous n’étions pas vraiment d’accord  sur la solution, la soirée s’avançait. Puis, près d’une forêt, nous avions finalement opté pour ce site de maisonnettes de bois, locations d’été, qui nous avait finalement ouvert ses portes. L’ambiance restait pâle, quand j’aperçus un rayon de soleil sur le lac, tout près.

Nous nous sommes approchés, et avons vécu un couché de soleil féérique, dont les photos ne traduisent pas les émotions d’un tel  instant.

Nous avons remarqué près de nous un couple d’un certain âge qui partageait Le même moment Revenant à la roulotte, nous avons vu qu’ils avaient opté, avec leur roulotte, pour la même solution que nous, pour la nuit. Une conversation s’est engagée.

Il s’agit d’un couple d’allemands, en retraite, lui, ancien professeur d’histoire, vivant en Forêt Noire, à une heure environ de Strasbourg. Ils nous ont expliqué qu’ils venaient en Pologne pour la première fois, alors qu’ils voyagent beaucoup. Mais jusque là, devant les traces laissées par la guerre, ils n’avaient pas osé venir en Pologne. Le lendemain matin, nous avons passé une demi-journée à reparler de l’histoire du 20 e siècle.

Pendant la guerre 39/45, ils avaient tous les deux environ 10ans. Son père, à lui, était architecte. Il a travaillé, je crois pour la construction de casernes  en Allemagne, puis après la guerre, pour des casernes en France .

La mère de cette femme était seule pendant la guerre, son 2^e mari étant mort de faim en détention. Ils vivaient dans des conditions très difficiles.

Ils nous ont expliqué qu’il comptaient sur l’exemple de l’amitié franco- allemande pour aider aux relations fructueuses, entre l’Allemagne et la Pologne, au sein de l’Europe.

Superbe moment, la magie du voyage, nous nous quittons après avoir échangé nos coordonnées…..

Ce lac que nous quittons le lendemain, fait partie d’une magnifique région de lacs au nord de la Pologne . Nous rejoignons Varsovie. Avant d’y arriver, je me dis que dans ma vie j’ai plus dit l’expression de « ghetto de Varsovie » que  « Varsovie «  simplement. Cette ville fut entièrement détruite pendant la guerre  39/45 .

Nous arrivons dans une ville entièrement reconstruite, moderne, qui grouille d’activités. Le centre ville est magnifique, y compris le centre historique, entièrement refait avec une qualité remarquable. Les images de l’histoire nous font parfois oublier que la vie continue.

Nous ne pouvions pas éviter également Cracovie, qui a conservé sa vieille ville. C’est une ville séduisante, très fréquentée, qui semble avoir une activité culturelle très riche. Un moment privilégié que de déambuler dans ce centre ville.

Nous avions des comptes à rendre à un ami de Vendée, Christian. En fait son papa est né, dans un petit village à 30KM au sud est de Cracovie. Nous avions promis de passer à Grusvow ,c’est son nom .Après quelques recherches nous arrivons dans  ce village. Ce qui nous frappe, en premier lieu, c’est la région .Elle ressemble à certain coin du massif central ou au  moins élevé des Pyrénées. Très bel  endroit, ou les champs sont remplis d’arbres fruitiers ; actuellement, les belles pommes rouges et vertes font plier les branches. Tu sais ce dont on parle, Marie Christine. Nous  y avons également trouvé une église très ancienne, magnifique, entièrement en bois, dans ce pays très fervent catholique. Il doit y avoir quelques centaines d’âmes dans le village avec  l’activité fruitière et une petite activité artisanale.

Nous avons rencontré une dame d’un certain âge. Nous n’avions pas de mots en commun, ça rend la communication difficile. Nous avons essayé de lui faire comprendre si elle connaissait le nom PATELA . A sa réaction, nous avons compris que le mot avait une signification. CHRISTIAN : as tu une explication sur ce point ?

Enfin notre passage en Pologne se termine tout à fait au sud, dans une superbe région des      . Nous restons pour raison technique une semaine à ZAKOPANE . Notre camp est au pied des pistes de saut à ski (je vois les athlètes qui s’envolent,  en vous écrivant). Très grande fréquentation touristique sans doute toute l’année. Autre particularité du lieu : de superbes maisons entièrement en bois (compris le toit).

Deux aspects relatifs à la Pologne :

1-Français d’origine polonaise :

Entre les deux guerres, la France avait besoin de main d’œuvre. De nombreuses personnes d’origine polonaise, qualifiées, sont venues s’installer en France. A cette époque, la population polonaise, agricole notamment était très nombreuse.

La France est un pays d’immigration. En 1999 ,23% des français ont un parent ou un grand parent immigré.

2- qualité de l’accueil :

Les équipements ne sont pas toujours au top mais nous sommes bien accueillis .il y a une volonté de bien faire. Quelques exemples :

-le site d’Augustauw n’était pas prévu pour les roulottes. Quand nous avons demandé une place, la personne a téléphoné à son responsable qui a accepté et nous a même proposé de diner.

De même à Varsovie, nous n’avions pas trouvé de site pour nous arrêter. Nous avons demandé au gardien d’un parking surveillé. Il a téléphoné à son responsable qui a accepté. Le gardien était ravi.

Autre exemple, à Cracovie. Nous avons pris le minibus régulier pour nous rendre du site situé à 15KM jusqu’au centre de Cracovie. Nous descendons à la gare routière, d’où repartent tous les bus et minibus, le soir. Nous sommes revenus vers 19H.Nous avons demandé à des chauffeurs,  à des personnes présentes : pas de minibus pour notre direction. Nous avons interrogé un policier. Il est venu voir un chauffeur de bus qui partait dans notre direction, qui a finalement accepté de nous prendre. En fait ce n’était pas prévu dans sa tournée, il nous a laissé sur le bas coté, en pleine improvisation prés de notre destination.

Le développement  et la rigueur amènent des progrès incontestables, s’il ne diminue pas la capacité d’initiative et d’accueil.

Dernière remarque : dans ce grand pays nous pourrions rester plus d’un mois à découvrir les nombreuses richesses, nous avons fait le choix d’un itinéraire .

un petit peu de patience: les photos de la Pologne arriven!!!